Jacques Delhaie, entre états d'âme et symbolique

PUBLIÉ LE 18/10/2012 - MIS À JOUR LE 18/10/2012 

Par La Voix Du Nord

 

 

| WARGNIES-LE-GRAND |

Jacques Delhaie est un artiste discret, qui, pourtant, n'en est pas à sa première exposition. Ce week-end, il participera toutefois aux Portes ouvertes des ateliers d'artistes pour la toute première fois. Le public sera invité à découvrir ses oeuvres, mais aussi toute la sensibilité du peintre qui tente de comprendre la société d'aujourd'hui.

 Jacques Delhaie, ici, devant ses toiles qui témoignent de la sensibilité de l'artiste.

PAR ESTELLE BAILLIEUX

lequesnoy@lavoixdunord.fr PHOTO « LA VOIX »

Ce professeur d'arts plastiques à la retraite n'a pas délaissé la pédagogie, et les peintres amateurs du secteur le savent bien puisque l'artiste anime chaque mardi après-midi des cours de peinture dans une association locale, Atelier d'art du Quercitain, dans lequel il fait «  passer son savoir-faire ».

Et de la technique, Jacques Delhaie en possède, lui qui fut le plus jeune diplômé des Beaux-Arts, et qui peint depuis l'âge de 13 ans, sans jamais s'en être arrêté. Il a d'ailleurs fait de sa passion, son métier. Jacques Delhaie est un artiste atypique dans le sens, où sa technique est « empirique  ». Il fabrique lui même ses supports, en peau et en enduit, un choix réfléchi, qui lui « apporte de la finesse dans l' exécution ». Car Jacques Delhaie a le « souci de la perfection », travaille par superposition, par glacis, et sait que «  c'est en décalage avec ce qui se fait aujourd'hui ».

Période plus sereine

Qu'importe, l'artiste qui a à son actif près de deux cents expositions, et pas des moindres (au Grand Palais à Paris à plusieurs reprises, et même en 1988 à New York où il a décroché une mention Art Horizon), a trouvé sa voie d'expression, comment transmettre ses émotions face à la société qui l'entoure, et qui l'a tant tourmentée dans les années soixante-huit. Cette période a « duré longtemps », mais aujourd'hui, le peintre qui joue de la symbolique et du surréalisme pour coucher ses états d'âme a trouvé une certaine quiétude. « La période est plus sereine  », confie-t-il, même si « les formes qui naissent de l'imaginaire sont en confrontation avec l'image de la réalité  », à l'image de sa propre vision du monde extérieur. • 

Jacques Delhaie, 5 rue d'Eth, à Wargnies-le-Grand. ouvre ses portes vendredi 19 octobre 2012, de 10 à 12 h et de 17 à 19 h ; et dimanche 21 octobre 2012, de 10 à 12 h et de 14 à 18 h.